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Trevor rata l’encrier avec trois trombones de suite. Il secoua la tête, mélancoliquement.

— Vous êtes sûr de ce que vous avancez ? demanda-t-il à l’homme qui était de l’autre côté du bureau.

L’homme acquiesça de la tête, les lèvres serrées.

— Cela pourrait être de la propagande androïde, vous savez, dit Trevor. Ils sont malins. C’est une chose qu’on ne doit jamais oublier. Un androïde, en dépit de toutes ses courbettes et tous ses salamalecs, est tout aussi malin que nous.

— Vous rendez-vous compte de ce que cela signifie ? demanda l’homme. Cela signifie que…

— Je peux vous dire ce que cela signifie, répliqua Trevor. Désormais nous ne pouvons plus être certains de la nature de ceux qui nous entourent. Il n’y aura plus aucun moyen sûr de savoir qui est humain et qui est androïde. Vous pourriez être un androïde. Je pourrais être…

— Exactement, fit l’homme.

— C’est pourquoi Sutton avait l’air si sûr de lui, hier après-midi. Il était assis là où vous êtes et j’avais l’impression qu’il se moquait sans cesse de moi.

— Je ne pense pas que Sutton soit au courant. C’est un secret des androïdes. Seuls quelques-uns d’entre eux le connaissent. Ils ne prendraient certainement pas le risque de permettre à un humain de savoir.

— Pas même à Sutton ?

— Pas même à Sutton.

— Le Berceau, dit Trevor. Ils ont vraiment un très joli sens du mot qui convient.

— Vous allez certainement faire quelque chose à ce sujet, dit l’homme avec impatience.

Trevor posa les coudes sur le bureau et appuya soigneusement les bouts de ses doigts les uns contre les autres.

— Bien entendu, dit-il. Écoutez-moi attentivement. Voilà ce que nous ferons…